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Pratiquer la détection

Un Loisir encadré, tendance, éco-responsable, européen

Rappelons qu’historiquement, ce sont les militaires qui font usage des détecteurs de métaux. Ce n’est qu’à la fin de la seconde guerre mondiale que la détection de métaux s’impose dans le domaine civil.

En France, le détecteur de métaux commence à être utilisé dans les années 70.

Jusqu’à la fin des années 90, le nombre d’utilisateurs reste limité mais la démocratisation de l’usage d’un détecteur de métaux comme un loisir à part entière va s’intensifier à la faveur de la simplification des appareils et de l’arrivée des réseaux sociaux.

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"Si le propriétaire possède l'endroit antérieurement à juillet 2016, les trouvailles lui appartiennent. S’il a acheté le fond depuis juillet 2016, les trouvailles sont réputées appartenir à l'État."
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Articles L542-1 et L531-1 du Code du Patrimoine

Un loisir encadré

En France, aujourd’hui, il n’existe aucune disposition légale dédiée à l’usage du détecteur de métaux à des fins récréatives.

En revanche, l’utilisation dans l’intention d’effectuer des recherches archéologiques, historiques ou numismatiques est encadrée par la Loi, en l’occurrence par les articles L542-1 et L531-1 du Code du Patrimoine. La détection de métaux de Loisir est donc logiquement interdite sur les sites archéologiques et aux abords des monuments historiques.

Il convient également de souligner que certains départements ont limité, ou même interdit, l’usage du détecteur en raison de prétendus risques inhérents aux derniers conflits mondiaux.

Outre ces dispositions particulières, l’activité ne peut se pratiquer qu’après avoir obtenu l’autorisation du propriétaire ou de l’occupant des lieux. Les objets datant d’avant 1875 ou afférents aux deux derniers conflits mondiaux doivent être déclarés à la Mairie du lieu de découverte.

Si le propriétaire possède l’endroit antérieurement à juillet 2016, les trouvailles lui appartiennent. S’il a acheté le fond depuis juillet 2016, les trouvailles sont réputées appartenir à l’État.

Un loisir tendance

Consistant à s’aventurer pour rechercher des objets perdus en dehors de tout site archéologique, sur les plages, les champs ou les forêts, la détection de métaux compte chaque année toujours plus d’adeptes.

Aujourd’hui, on estime que la France réunit près de 250 000 utilisateurs plus ou moins réguliers.

Ce loisir, transgénérationnel, se pratique seul, entre amis, ou en famille, de 7 à 77 ans. Les utilisateurs sont majoritairement des hommes (90 %) motivés par une activité de plein air et de découverte.

Mais la proportion de femmes n’a cessé d’augmenter, passant de 5 % à 10 % en dix ans. Enfin, l’âge moyen des utilisateurs se situe entre 35 et 40 ans mais la tendance est au rajeunissement des utilisateurs.

Un loisir éco-responsable

L’utilisateur de détecteur de métaux joue un rôle particulièrement important dans la dépollution des sols et le bien-être des animaux contribuant à extraire plusieurs milliers de tonnes de déchets métalliques des terres agricoles, des pâturages, des forêts et des plages.

Quelques chiffres sont à retenir :

  • 30 000 bovins décèdent chaque année après avoir ingéré des particules métalliques ;
  • 90 % des objets localisés par un détecteur de métaux sont des cibles métalliques sans le moindre intérêt ;
  • 100 kg de déchets métalliques sont ramassés chaque année par un utilisateur de détecteur de métaux pratiquant cette activité une fois par semaine.

Un loisir européen

Dans toute l’Europe continentale, 2 millions de personnes pratiquent la détection de métaux. Ce nombre conséquent s’explique d’une part, par l’envie croissante des peuples de participer à la découverte et à la promotion de l’Histoire de leur Pays et, d’autre part, par le pragmatisme de la plupart des archéologues.

Danemark, Pays-Bas, Royaume-Uni et autres pays ont mis en place des systèmes collaboratifs entre UDM et archéologues. Les objets trouvés par les UDM sont déclarés puis étudiés par ces professionnels, apportant parfois un éclairage nouveau sur l’histoire d’un endroit.

D’ailleurs, l’affluence d’européens lors des événements annuels « Detectival » organisés chaque année en Grande-Bretagne témoigne de l’engouement pour la détection de métaux en Europe.

La France devra inévitablement s’aligner sur ces pays, les informations archéologiques rassemblées par des milliers d’UDM ne pourront pas éternellement rester inexploitées par la science.